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à la modification des courants particulaires est fourni par les forces électriques d’induction que produit l’établissement du champ, conformément aux équations de Hertz,: forces que J.-J. Thomson ne fait pas intervenir et dont M. Voigt tient compte de manière incomplète.

L’effet du déplacement des molécules étant le même que celui de l’établissement initial du champ, l’état du système à un moment donné sera le même si le champ venait d’être établi pendant que les molécules possèdent leur position actuelle. La propriété diamagnétique acquise au moment de la création du champ subsistera en dépit du mouvement d’ensemble des molécules, dans le cas où ce mouvement n’est pas modifié par le champ extérieur, c’est-à-dire lorsque le moment résultant de chaque molécule est nul, lorsqu’il n’y a pas de paramagnétisme.

12. Pour démontrer ceci de manière générale, considérons un élément de volume d’un milieu isotrope composé de molécules identiques dont les orientations sont réparties également dans toutes les directions. Cherchons quel est au point de vue du moment magnétique de cet élément l’effet de tous les électrons de même nature, de charge et de masse les corpuscules cathodiques, par exemple, contenus dans toutes les molécules.

Nous rapporterons le système à des axes de direction fixe par rapport à l’éther, mais dont l’origine coïncidera à chaque instant avec le centre de gravité de l’ensemble des électrons considérés, ce qui implique, si les représentent des sommes étendues à tous ces électrons,

et, par suite de l’isotropie admise,

Ce centre de gravité pourra avoir un mouvement qui