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tion précise aux idées d’Ampère et de Weber, de trouver pour le para et le diamagnétisme les interprétations complètement distinctes qu’ils exigent, possible enfin d’éclairer de ce point de vue la question complexe de l’énergie magnétique.

I. — Les courants particulaires.

4. Supposons à l’intérieur de la molécule des électrons en mouvement suivant des orbites fermées, assimilables au point de vue du champ magnétique produit à distance à des courants fermés circulant le long de ces orbites. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler comment la production d’un champ magnétique par une particule électrisée, en mouvement par rapport à l’éther, est une conséquence nécessaire des équations de Hertz. Celles-ci, complètement vérifiées par l’expérience, traduisent en langage mathématique l’existence du courant de déplacement de Maxwell et des phénomènes d’induction, d’après lesquels, dans le vide, toute variation de l’un des deux champs électrique ou magnétique suffit pour créer l’autre :

1o L’intégrale du champ électrique le long d’un circuit fermé est égale à la dérivée par rapport au temps du flux de force magnétique qui traverse le circuit (induction);

2o L’intégrale du champ magnétique le long d’un circuit fermé est égale à la dérivée par rapport au temps du flux de force électrique qui traverse le circuit (courant de déplacement).

Ce dernier énoncé supposant que la surface limitée au circuit sur laquelle on calcule le flux n’est traversée par aucune charge électrique, par aucun électron.

5. Supposons maintenant une particule électrisée de charge se mouvant suivant avec la vitesse par rapport au milien (supposé complètement immobile dans