Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ces corps et de ces séries quand les déterminations expérimentales qui les concernent auront été faites[1].


MAGNÉTISME ET THÉORIE DES ÉLECTRONS

Par M. P. LANGEVIN

1. On sait combien, depuis quelques années, s’est déjà montrée féconde la conception qui fait de la matière une agglomération de centres électrisés ou électrons, ceux-ci fournissant le lien nécessaire entre l’éther, siège des champs électriques et magnétiques, et la matière, source et récepteur des perturbations électromagnétiques que l’éther transmet. M. Lorentz, qui plus que tout autre a contribué à son développement, vient de donner de cette théorie une exposition magistrale où peut se mesurer l’ampleur de la synthèse déjà réalisée[2]. L’attention des physiciens, vivement attirée de ce côté par les remarquables prévisions de M. Lorentz à propos du phénomène de Zeeman, n’a fait que s’accroître depuis les récentes découvertes qui aboutissent par voie purement expérimentale à la notion du corpuscule cathodique, deux mille fois moins inerte que l’atome d’hydrogène, véritable

  1. M. Berthelot a fait connaître (Annales de Chim. et de Phys., 7e série, t. XX, p. 58) la chaleur de combustion de quelques composés organo-mercuriels comme (CH3)2Hg, etc. ; on arrive à reproduire les valeurs trouvées, avec une certaine exactitude, en conservant pour les C et H leur appoint ordinaire et en admettant que celui du Hg est de 61Cal ; on a, en effet
    (CH3)2Hg.   (C3H5)2Hg.   (C6H3)2Hg.
    Mesuré 431,8 735 1565,3
    Calculé 430 744 1560
    Approximation (3) (1) (3)
  2. H.-A. Lorentz, Encyk. d. math. Wissens., Band V, Hef I, p. 145.