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lécules, qui peuvent, suivant les éléments de symétrie qu’elles possèdent, avoir un moment magnétique résultant nul ou différent de zéro ; le premier cas correspondant à une compensation complète, pour les points très éloignés seulement, des champs magnétiques produits à l’extérieur par les différents courants particulaires, en nombre égal à celui des électrons.

Ces mêmes courants particulaires constituent les circuits de résistance nulle de la théorie du diamagnétisme de Weber, avec cette particularité que le flux qui les traverse ne reste constant, comme le supposait Weber, que si l’inertie des électrons est tout entière d’origine électromagnétique.

Dans ce dernier cas, j’ai démontré que les orbites des électrons supposées circulaires ne subissent aucune déformation sous l’action d’un champ extérieur, l’intensité des courants étant seule modifiée, et l’on peut se former une conception exacte et simple de tous les faits du magnétisme et du diamagnétisme, en considérant les courants particulaires créés par les électrons comme des circuits indéformables, mais mobiles, de résistance nulle et de très grande self-induction, auxquels toutes les lois ordinaires de l’induction sont applicables. Ce sont les actions de ces circuits entre eux ou sur des courants tels que nous en savons produire, qui donnent lieu à toutes les actions d’aimants et de courants.

45. De semblables courants particulaires, que l’inertie tout entière soit ou non d’origine électromagnétique, sont modifiés par un champ extérieur de manière indépendante du procédé qui a réalisé la superposition du courant et du champ ; cette modification, de sens correspondant au diamagnétisme, conformément à la loi de Lenz, se produit dans tous les corps et apparaît tout d’abord seule ; elle se manifeste de trois manières distinctes :