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pour un champ de unités sera inférieur au et l’on sera encore pleinement dans la région initiale de la courbe d’aimantation. Pour arriver à vers le commencement de la région incurvée, il faudrait des champs supérieurs à que nous ne savons pas produire.

On voit donc quelle est, dans les substances ferromagnétiques, l’importance des actions mutuelles entre molécules, qui seules rendent possible la saturation magnétique encore extrêmement éloignée, pour le même champ extérieur, dans le cas des substances faiblement magnétiques où les actions mutuelles ne sont pas sensibles. De ce point de vue se justifie pleinement l’assimilation faite par M. Curie[1] de la transition. entre le magnétisme faible et le ferromagnétisme à la transition entre les états gazeux et liquide où les actions mutuelles jouent un rôle essentiel. Dans l’état gazeux pur, comme dans le magnétisme faible, chaque molécule réagit individuellement par son énergie cinétique seule contre les actions extérieures, pression ou champ magnétique.

40. Si l’on admet que le moment magnétique de la molécule d’oxygène est dû à un seul électron de charge égale à celle de l’atome d’hydrogène dans l’électrolyse, gravitant suivant une orbite circulaire de rayon égal au rayon connu des molécules d’air, on peut calculer ce que doit être la vitesse de ces électrons sur l’orbite. En effet

Donc

Or le produit est fourni par l’électrolyse, puisque est la charge de l’atome d’hydrogène. Dans les condi-

  1. P. Curie, loc. cit., p. 291 et 401.