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existe dans la courbe d’aimantation du fer tient à l’absence d’actions mutuelles entre les molécules.

Utilisant les développements en série connus du cosinus et du sinus hyperboliques, on obtient en se limitant aux termes du premier degré par rapport à la quantité petite tant qu’on est loin de la saturation,

correspondant à une susceptibilité magnétique

inversement proportionnelle à la température absolue, comme le veut la loi obtenue expérimentalement par M. Curie.

La théorie précédente et ce dernier résultat subsisteraient, conformément au résultat thermodynamique, dans le cas d’un milieu faiblement magnétique autre qu’un gaz polyatomique comme l’oxygène où l’énergie de rotation des molécules est connue en fonction de la température. Dans tous les cas, il suffit que cette énergie de rotation soit proportionnelle à la température absolue pour que la théorie subsiste. Le coefficient seul devra être modifié.

Toutes les substances magnétiques assez peu denses pour que les actions mutuelles entre molécules soient négligeables, comme les solutions étendues de sels ferriques, par exemple, devront avoir des courbes d’aimantation exactement semblables. Nous allons voir qu’il faudrait des champs extrêmement intenses pour atteindre, dans le cas des gaz, la région nettement incurvée de cette courbe.

39. Si toutes les molécules étaient orientées parallèlement, si le corps était aimanté à saturation, l’intensité d’aimantation serait