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34. Aimantation par déplacement d’un courant. — Supposons qu’on aimante le milieu magnétique en le déplaçant par rapport au circuit parcouru par un courant constant. La portion est toujours fournie par l’énergie des molécules du milieu magnétique et la portion par les forces qui produisent le déplacement relatif d’ensemble du milieu magnétique et du circuit. En même temps ce dernier est le siège d’un phénomène d’induction qui lui fournit c’est-à-dire une différentielle exacte, de sorte que si l’on fait parcourir au système un cycle fermé de déplacements ramenant à la position initiale, la pile qui produit le courant n’a rien dépensé et la chaleur d’hystérésis est égale à l’énergie fournie par les forces qui ont produit le déplacement, puisque le système étant revenu à l’état initial on a :

35. Aimantation par déplacement d’un aimant. — Ce dernier cas est analogue au précédent à ceci près que le phénomène d’induction produit sur les courants particulaires qui constituent l’aimant, pendant le déplacement relatif, laisse après un cycle fermé l’aimant dans son état initial comme il laissait la pile qui produit le courant. Mais pendant le déplacement les courants particulaires ont été le siège de modifications parcourant aussi un cycle fermé..

J’ai donné ces quelques indications pour montrer combien les considérations précédentes permettent de préciser le mécanisme des actions mutuelles de courants et d’aimants.

36. Toutes les représentations établies précédemment pour les phénomènes magnétiques et diamagnétiques,