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M. COUETTE.

succèdent brusquement à différentes reprises, sous l’action de causes qui nous échappent, lorsque le débit est compris entre les limites en dehors desquelles l’un d’eux est seul possible.

Cette alternance irrégulière des deux régimes nous explique maintenant l’instabilité du cylindre suspendu dans les expériences (14) où le nombre de tours s’est trouvé compris entre 56 et 127. Quant aux palpitations du niveau, elles sont dues à la variation du volume de liquide soulevé entre les deux cylindres par la force centrifuge ; car celle-ci, pour une même vitesse du cylindre extérieur, produit des effets différents dans les deux régimes, parce que la distribution des vitesses est elle-même différente (47).

On comprend facilement aussi que, dans les circonstances où les deux régimes sont possibles, les expériences soient difficiles et discordantes.

29. Dans mes expériences sur le second régime, j’ai éliminé l’influence des extrémités des tubes par la méthode décrite plus haut (20) et dont je n’ai démontré tout d’abord la légitimité que pour le premier régime.

Il serait facile de généraliser cette démonstration, si l’on pouvait affirmer que, dans les régions moyennes des tubes, la charge en chaque point conserve une valeur moyenne constante dans le temps en fonction linéaire de la distance du point considéré à une section droite prise pour origine, malgré les variations rapides qu’elle subit par suite des mouvements vibratoires ou tourbillonnaires qui constituent apparemment le second régime. Cette affirmation a priori me paraissant imprudente, j’ai eu recours aux expériences.

J’en ai fait deux séries avec quatre fragments de différentes longueurs, pris dans un même tube de verre ayant pour rayon R=0cm,2108.