Page:Annales de chimie et de physique, 8è série, Tome 18, 1909.djvu/96

Cette page n’a pas encore été corrigée

chargé se calcule approximativement, à partir du volume Phi de l'atome-gramme à l'état solide, comme celui d'une molécule neutre à partir d'une molécule-gramme solide [hypothèse qui paraîtra possible, mais pas nécessaire, si l'on se reporte à la façon dont les chocs définissent le rayon d'un atome (n° 10)], nous aurons à peu près, comme nous l'avons indiqué au paragraphe précédent,

0,25*Phi < (4/3)*Pi*(a^3)*N < 0,73*Phi,

et ces deux relations donneront un ordre de grandeur pour a et N. Appliquons, non pas au mercure, comme fait M. Pellat (car la mobilité de l'ion mercure, inconnue, ne peut être fixée que de façon hypothétique), mais à ceux des ions monovalents qui sont le mieux étudiés. Pour l'argent, dont le volume atomique est faible, on trouve ainsi

63.10^(22) < N < 108.10^(22),

soit une valeur moyenne 85.10^(22) sensiblement aussi approchée que les valeurs données par Van der Waals. Mais les métaux alcalins, et surtout le caesium, sans avoir à l'état d'ions une mobilité bien différente de celle de l'argent, ont un volume atomique beaucoup plus élevé (et d'ailleurs très bien connu), donnent pour N des valeurs moins bonnes. C'est ainsi que, à 30 pour 100 près en plus ou en moins, le potassium donnerait la valeur 30.10^(22), et le caesium la valeur 25.10^(22), presque trois fois trop faibles. Un tel désaccord n'eût pas semblé bien grand il y a seulement quelques années, et l'on n'aurait même osé affirmer qu'il y avait désaccord certain. A présent, nous avons le droit de dire que ce résultat montre, ou bien que la loi de Stokes commence décidément à ne plus bien s'appliquer pour cette extrême petitesse (sans que l'écart devienne encore énorme), ou