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ltat est déjà bien meilleur, et sensiblement aussi approché que le résultat obtenu par application de la théorie de Van der Waals (n°11). Or le raisonnement d'Einstein suppose valable la loi de Stokes. Il est donc probable que cette loi, dont j'ai prouvé directement l'exactitude jusqu'à des dimensions de l'ordre du dixième de micron (numéro 21), reste encore exactement vérifiée pour de grosses molécules dont le diamètre n'atteint pas le millième de micron. C'est là sans doute le résultat le plus intéressant que nous devons à cette considération des coefficients de diffusion. Il nous permettra tout à l'heure d'appliquer avec sécurité la loi de Stokes dans le cas des ions en mouvement dans un gaz (n° 38).

36. Indications données par la mobilité des ions. — Une extension plus hardie encore de la loi de Stokes se trouve à la base d'une idée très ingénieuse développée par M. Pellat (Traité d'Électricité, t. III, p.56). Soit u la vitesse moyenne du transport électrique manifesté par un ion monovalent de rayon a et de charge e dans un champ électrique H. On aura, si la loi de Stokes est applicable,

6*Pi*zeta*a*v = (H*e),

équation qui trouve tout au moins une vérification partielle dans le fait bien connu que la vitesse v est proportionnelle au champ. Multiplions par la constante N d'Avogadro les deux membres de cette équation ; nous aurons, en nous rappelant que (N*e) vaut 29.10^(13) unités électrostatiques,

6*Pi*zeta*(v/H)*(a*N) = 29.10^(13).

Si, d'autre part, nous admettons que le volume de l'ion