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mule. Dans le cas du sucre on aurait donc approximativement à 18°

(0,33)/(86.400) = [(83,2.10^(6).291)/(6*Pi*(0,0105))]*(1/(N*a)),

ou

(N*a) = 3.10^(-16).

Reste à trouver le rayon (?) de la molécule de sucre. Le plus simple est de le considérer comme approximativement donné par le volume spécifique du sucre solide (Langevin), ou, de façon un peu plus précise encore, d'observer que, dans ce solide, les molécules ne peuvent pas être plus rapprochées que dans une pile de boulets (n°11), et sont probablement moins écartées que dans un liquide ordinaire (où, d'après Van der Waals, le volume apparent vaut quatre fois le volume vrai des molécules). Il en résulterait pour N une valeur comprise entre

85.10^(22) et 150.10^(22).

Les mêmes calculs appliqués, au phénol, dont la formule structurale indique des molécules plus ramassées, donnent pour N une valeur meilleure comprise entre

60.10^(22) et 100.10^(22).

En réalité, Einstein obtenait les rayons de façon plus compliquée et plus incertaine, d'après la différence entre la viscosité de l'eau pure et la viscosité de la solution (Ann. der Phys., 1905). Il trouvait ainsi dans le cas du sucre une valeur de N égale à:

40.10^(22).

Toutes ces valeurs sont grossièrement concordantes et l'on ne peut guère espérer mieux d'un raisonnement qui suppose sphériques des molécules de saccharose (beaucoup plus probablement assimilables à de longs cylindres). Pour la molécule cyclique du phénol, le résu