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facilement en considérant l'état de régime permanent qui se trouve réalisé quand une force constante, qui n'est pas forcément la pesanteur, tirant sur les grains, maintient, malgré la diffusion, des concentrations différentes en des tranches perpendiculaires à la direction de la force. En écrivant alors que, à chaque instant, il passe au travers de tout plan perpendiculaire à la force autant de grains dans un sens, sous l'action de cette force, qu'il en passe dans le sens inverse sous l'action de la diffusion, Einstein obtient l'équation

D = ((R*T)/N)*(1/(6*Pi*a*zeta)),

mais, cette fois, en s'aidant d'hypothèses que n'implique pas nécessairement l'irrégularité du monument brownien. L'une de ces hypothèses, par laquelle s'introduit la viscosité zeta du liquide, consiste à admettre la loi de Stokes dans le cas d'une force constante appliquée aux grains qu'anime le mouvement brownien. J'ai montré plus haut. (n° 31) que cette extension, alors discutable, peut être expérimentalement établie, ce qui dispense d'en chercher une justification théorique. L'autre hypothèse, qui nous est déjà familière, et par laquelle s'introduit la constante N d'Avogadro, consiste à admettre que l'énergie moyenne d'un granule est égale à l'énergie moléculaire. C'est précisément. par là que la théorie d'Einstein suggère une vérification de l'hypothèse qui place dans l'agitation moléculaire l'origine du mouvement brownien. Cette vérification est théoriquement facile: il suffit de comparer les deux équations qui précèdent pour obtenir l'équation

ki^2 = tau*((R*T)/N)*(1/(3*Pi*a*zeta)),