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nombre n par le volume connu de la molécule-gramme dans les conditions de température et de pression admises dans le calcul, nous aurions le nombre N de molécules d'une molécule-gramme, c'est-à-dire les trois constantes universelles cherchées. Seulement, cette seconde relation entre n et D n'a pas été très facile à obtenir.

11. Premières déterminations de la constante d'Avogadro. — On peut commencer par observer que, dans l'état liquide, les molécules ne peuvent pas être plus serrées que ne sont des boulets dans une pile de boulets (en réalité, le raisonnement primitif, dû à Loschmidt, se bornait à l'affirmation que le volume des molécules est inférieur à celui du liquide et ne peut être dix fois plus petit). Or on peut facilement établir que le volume des boulets vaut seulement 73/100 du volume global de la pile. On a donc

(1/6)*Pi*n*(D^3) < 0,73*phi,

en appelant phi le volume connu qu'occupe à l'état liquide et à basse température la masse du centimètre cube du gaz considéré. Cette inégalité, combinée avec l'équation précédente, qui donne le produit n*(D^