Page:Annales de chimie et de physique, 8è série, Tome 18, 1909.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée

L'un d'eux se rapporte à un travail de Boltwood, d'où il résulte que la période de transformation du radium peut être très simplement mesurée et que la transformation est à demi accomplie en 2000 ans. N désignant toujours la constante d'Avogadro, et l'atome-gramme de radium étant 226,5 g, il en résulte que le nombre d'atomes de radium qui se brisent par gramme pendant une seconde, probablement égal au nombre 3,4.10^(10) de projectiles alpha rayonnés pendant le même temps, est aussi égal à

N*((1,09.10^(-10))/(226,5)),

d'où résulte pour N la valeur

70,6.10^(22),

qui est précisément celle à laquelle j'étais arrivé. D'autre part, acceptant toujours pour p le nombre 3,4.10^(10), on admettra avec Rutherford que le nombre d'atomes d'hélium produits en 1 seconde par 1 g de radium en équilibre radioactif est 4 fois 3,4.10^(10), puisque, dans ce radium, il y a quatre produits émettant chacun par seconde le même nombre de projectiles alpha, c'est-à-dire d'atomes d'hélium. Si donc on connaît le volume d'hélium dégagé par seconde, on saura combien ce volume contient d'atomes, et par suite on aura directement le nombre N d'atomes que contient 1 atome-gramme d'hélium. Or il existe des déterminations très soignées, dues à Dewar, du volume d'hélium dégagé en 1 jour par 1 g de radium (soit 0,37 mm^3). Et, comme fait observer M. Moulin (la valeur la plus probable de la charge atomique (Le Radium, t. VI, 1909, p. 164)), ceci conduit pour N à la valeur