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champ électrique, le nuage chargé se divise en deux on même trois nuages de vitesses différentes, correspondant à des charges qui sont entre elles comme 1, 2 et 3. Une goutte peut donc avoir absorbé plusieurs ions, à moins qu'il n'y ait dans le gaz des ions polyvalents. La valeur trouvée pour e' avec le nuage le moins chargé varie d'ailleurs notablement d'une expérience à l'autre, sautant par exemple brusquement pour des conditions en apparence identiques de 2,7.10^(-10) à 4,4.10^(-10). L'ensemble des expériences, à 30 pour 100 près en plus ou en moins, indiquerait pour e la valeur 3,2.10^(-10) et par suite pour N la valeur

90.10^(22).

Malgré l'ingéniosité des perfectionnements réalisés par H.-A. Wilson, une large imprécision subsisterait donc encore, tenant peut-être (Rutherford) à l'évaporation des gouttes d'eau durant leur chute. Pourtant, plus récemment, de nouvelles expériences faites selon le même dispositif par Millikan et Begemann paraissent avoir comporté plus de précision, et donnent pour e la valeur 4,05.10^(-10) et par suite pour N la valeur

72.10^(22),

l'incertitude étant peut-être seulement de quelques centièmes en plus ou en moins.

39. Charge des "gros ions" présents dans les gaz. — On peut rapprocher des mesures précédentes les essais qu'on a faits pour déterminer la charge que prend, selon un mécanisme élucidé par Langevin, une poussière ultra-microscopique dans un gaz ionisé. On comprend, sans que je puisse donner ici le détail de son analyse, que tout