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fait à Paris pour la descente en Angleterre. Tu trouveras aussi, sous enveloppe, le discours prononcé par Bailleul le 2 de ce mois. (2 pluviôse an VI-21 janvier 1798.)[1]


Cette lettre de Quéinnec ne précédait que de peu de mois le terme de son mandat, qui nous l’avons vu, expirait le 1er  prairial an VI (20 mai 1798). Fut-il tenté de se maintenir au Corps législatif, lors de l’assemblée électorale, convoquée à Quimper, un peu auparavant, le 25 germinal (14 avril) ? Fut-il même candidat, l’année suivante, le 23 germinal an VII (12 avril 1700) ? C’est peu probable, car il ne pouvait ignorer le discrédit des ex-conventionnels auprès des électeurs. Du reste, son nom, s’il fut prononcé, ne fut pas du moins mêlé aux polémiques acerbes que suscitèrent ces élections[2].

Après le 1er  prairial an VI (20 mai 1798), date de sa sortie des Cinq-Cents, Quéinnec ne reparut donc pas sur la scène politique, où, (ses dernières lettres le font prévoir), son admiration pour les Bonaparte et particulièrement pour « le plus grand homme dont les Annales aient fait mention », l’eût certes empêché de faire une opposition, même pour la forme, au coup d’État de brumaire. Il est à présumer qu’il dut quitter sans trop de regrets ce Paris toujours en ébullition, où il avait vécu une demi-douzaine d’années si agitées, où il avait,

  1. Proposition d’élever dans l’enceinte du Conseil des Cinq-Cents un monument au 18 fructidor avec cette inscription. « Des conjurés, au nom d’un roi s’étaient introduits dans cette enceinte le 18 fructidor de l’an V, ils en furent ignominieusement chassés. Malheur aux traîtres qui les imiteraient ». Ce projet est adopté.

    Sur le projet de descente en Angleterre et l’emprunt national à ce sujet, proposé au Directoire exécutif par le commerce de Paris, on peut se reporter aux Tables du Moniteur (Réimpression I). Angleterre, p. 20. Cet emprunt fut déclaré fermé à la séance du Conseil des Cinq-Cents du 26 frimaire an vii (16 déc. 1798). V. Réimp., t. XXIX, p. 565.

  2. V. notamment la brochure : Observations du cn Abgrall, élu en l’an VI, au Conseil des Cinq-Cents, par l’Assemblée électorale du Finistère, sur les causes de l’annulation de son élection. (Paris, Baudouin, imprimeur du Corps législatif, place du Carrousel, br. in-8o de 64 p.)