La Révolution en Bretagne — Notes et documents
QUÉINNEC (Jacques)
Pendant qu’il était à la prison de la Force, c’est-à-dire vers la fin de sa captivité, Quéinnec, avec neuf autres conventionnels, mit sa signature au bas de la pièce suivante, à la rédaction de laquelle il prit peut-être part, car on y retrouve reproduites une partie des mêmes doléances, mais plus correctement écrites :
« Les Représentans du peuple mis en arrestation, par décret du 3 octobre vieux style, détenus dans la maison d’arrêt des Carmes, à la Convention Nationale et au Peuple Français. »
Cette pièce porte les noms de Blad, Bohan, Quéinnec (Finistère) ; Fleury (Côtes-du-Nord) ; Obelin (Ille-et-Vilaine) ; Becquet, Vincent, Ruault (Seine-Inférieure) ; Laurence-Villedieu (Manche) et Dabray (Alpes-Maritimes)[1].
Ces dix conventionnels auraient peut-être mieux fait de ne pas écrire un factum qu’on peut apprécier ainsi : beaucoup de déclamations et quelques récriminations. Il est juste de dire, que ses signataires, « étrangers à toute faction », avaient pour excuse de se croire tout à fait oubliés dans leur prison, près de trois mois après le 9 thermidor.
- ↑ À Paris, chez tous les marchands de nouveautés, an 3 de la République, br. in-8o de 24 pages. (Cette brochure est rare.)