Page:Annales d’histoire économique et sociale - Tome 1 - 1929.djvu/82

Cette page n’a pas encore été corrigée

III. — LES CENTRES D'ÉTUDES

Les Facultés des Sciences politiques en Italie. — l'avènement des sciences politiques à la dignité d'enseignement universitaire, la création d'un doctorat és-sciences politiques n'étaient, en Ilalie, que des aspirations, avant l'établissement du gouvernement fasciste.

On peut, il est vrai, trouver quelques précédents aux fondations nou- velles : l'Institut Supérieur des Sciences Sociales « Cesar Alfiori», à Florence, ou l'École économico-administrative de l’Université royale de Rome, — celle-ci d'assez courte durée (vingt-trois ans, de 1878 à 1901). Mais, par la force des choses, ni l’une ni l'autre — malgré les précieux secours qu'elles coffraient aux jeunes gens désireux de se consacrer aux carrières diplomatique, consulaire et administrative, — n'étaient en mesure de pourvoir efficacement à la diffusion d’une culture politique vraiment scientifique.

Le gouvernement fasciste s'est préoccupé de remédier à cette insuffisance : il a institué des Facultés de Sciences Politiques auprès des Universités royales de Rome et de Pavie d'abord, auprès de celle de Pérouse ensuite.

Les deux premières Facultés Lirent leur origine immédiate des écoles de Sciences Politiques créées dans les deux glorieux Athénées immédiatement après l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement. À la fin des quatre années réglementaires, toutes trois conférent la licence ès-sciences politiques qui donne accès aux carrières d'État, carrière judiciaire exceptée.

La Facullé des Sciences Politiques de l'Université royale de Rome fut instituée par le Décret-Loi du 4 septembre 1925. Elle est outillée pour fournir aux jeunes gens une culture juridico-économique et politique. La préparation juridico-économique, réservée aux deux premières années, est la condition nécessaire de la spécialisation ultérieure dans les disciplines purement poli- tiques ; il va de soi, en effet, que celles-ci se fondent sur le Droit et l'Économie. Les deux années suivantes sont consacrées à l'étude de matières jusque-là inconnues de nos Athénées : législation économique et législation du travail, politique et statistique économique, politique et législation financière, histoire des colonies et politique coloniale, histoire des traités et des relations internationales, science bancaire, législation coloniale.

Les enseignements, donnés dans les conférences académiques, trouvent ensuite leur complément dans les discussions qui se déroulent dans les Insti- tuts de Droit Public et Législation Sociale, de Politique et Législation finan- cière, de Statistique et Politique économique. L'activité de ces Instituts est prouvée par les publications qui en sont déjà sorties.

Un caractère avant tout historique : voilà la marque propre de la Faculté des Sciences Politiques née, en vertu du décret royal du 7 janvier 1926, auprès de l'antique Athénée de Pavie. A côté du Droit dont l’enseignement est tra- ditionnel à Pavie, on entend maintenant les nouvelles disciplines : histoire des institutions publiques, diplomatie el histoire des traités, histoire des doc trines politiques, politique économique, économie bancaire, organisation des