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126 ANNALES D'HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

Histoire Commerciale

Un prétendu drapier milanais en 926. — En 926, raconte LrurPnanD pe Créwoxr, le due Burchard de Souabe, se trouvant devant Milan, eut le tort de confier à ses compagnons, sans baisser la voix, les noirs projets qu'il avait formés contre la ville. Un pauvre homme l'entendit, qui par hasard savait l'allemand et courut tout rapporter à l'archevêque. Une gloire posthume inattendue était réservée à ce polyglotte en guenilles. Liutprand le traite, précisément, de loqueteux | pannosus). L'historien allemand Schaube comprit drapier (de parnus, étoffe) et tira argument des connaissances linguistiques possédées par ce prétendu négociant pour conclure à un commerce du drap entre l'Allemagne et Vtalie. M. PRENNE, qui ne croit pas à l'existence de grands courants commerciaux au xe siècle, dénonce le contre-sens. — Manc BLocn.

UStudi Medievali, Nuova Serie, t. 1, fase. 1, 1928, p. 131-133.)



I libridi commercio della Compagnia dei Peruzzi di Firenze. — Ce sont quatre manuscrits conservés à la Aiccardiana, de Florence, écrits de 1308 à 1345, mais contenant des mentions relatives aux années précédentes, depuis 1280. M. Anmano Sarom, en appendice à son très utile ouvrage sur La crisi delle compagnie mercantili dei Bardi e dei Peruzzi avait donné une noti- cesur les livres des Bardi; il traitait alors avec quelque mrépris les débris des archives des Peruzzi (p. 2): il consacre aujourd’hui aux quatre livres laissés par ces derniers un court mémoire qui montre nettement l'intérêt multiple de ces documents (histoire politique, histoire du précapitalisme financier, histoire des prix et surtout — nous aurons peut-être l’occasion d'y revenir — des changes), mais ne fait guère que nous mettre l'eau à la bouche. Sans doute aura-t-il à cœur de présenter un jour, d’une façon plus complète et sous une forme directement utilisable, les renseignements que renferment ces textes, infiniment précieux, mais de lecture et d'interprétation difficiles ; il est un des rares historiens qui en possèdent la clef. — M. B.

(Studi Medigvali, Nuova Serie, t. 1, 1928, p. 114-180.)



Hansische Umschau (Herbst 1925 bis Sommer 1927). — Bibliographie analytique et critique, due à M. Waurer Voc : indispensable à tout historien du commerce. — M. B.

(Hansische Geschichsblätter, t. XX XII, 1927, p. 211-249.)

Die Anfänge des deutschen Handels im Preussenlande. — Dès avant l'arrivée do l'Ordre Teutonique, des contacts commerciaux, dont témoi- gaent, en particulier,les trouvailles monétaires, s'étaient établis entre la Prusse et le monde germanique, représenté d'abord par la Scandinavie des Vikings, puis par le Danemark el enfin par l'Allemagne. Les marchands allemands com- mencérent par suivre, de préférence, les routes de terre (depuis le xe siècle) ; à fin du xx, s'ouvre la voie de mer. Tels sont les résultats essentiels d’une