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REGINALD.

Oh ! mon Dieu ! cette voix… Oh ! je suis ensorcelé !.. il faut absolument que je sache.. (Il court à la porte et frappe.) Champigaux ! monsieur Champrigaux ! ouvrez c’est moi… ma tante, ouvrez c’est Reginald, c’est votre neveu… ouvrez, je vous en prie. (Il a voulu s’élancer vers la porte qui vient de s’ouvrir, mais il recule épouvante.) Ciel !…


Scène XIV.

REGINALD, CHAMPRIGAUX, SUZANNE.
(Suzanne, conduite par Champrigaux, parait sur le seuil de la porte. Reginald, qui a reculé à son aspect, est à l’autre extrémité du théâtre.)
CHAMPRIGAUX.
Air : Suivons (bis) cette jeunesse.
(Des Malheurs d’un Amant heureux.)
Avancez, ma petite amie.
REGINALD, à part.
Je crois au diable, à la magie !
SUZANNE.
Monsieur où me conduisez-vous ?
CHAMPRIGAUX, à mi-voix.
Vous allez voir votre futur époux.
SUZANNE.

Vraiment, je ne saurais comprendre
Tout le mystère que l’on fait :
Pourquoi voulez-vous donc surprendre
L’époux qu’ici l’on me promet ?
Mais quel est donc votre projet ?

REGINALD, à part.

C’est sa figure
Et sa tournure !…

CHAMPRIGAUX, à part.
Le voilà bien émerveillé.