Il n’y a qu’une esquisse à notre exposition, et elle a été donnée par M. Armand.
C’est bien cela, mademoiselle ; j’offre mille francs de ce dessin.
Je ne vous aurais pas demandé la moitié de cette somme… Au nom de nos pauvres, je vous remercie, madame.
Cette esquisse est pour moi un trésor, mademoiselle. C’est le souvenir d’un passé perdu. Pauvre Armand ! je le vois encore faisant chez moi ce dessin, son dernier ouvrage, peut-être !
Son dernier ouvrage ! M. Armand a-t-il donc renoncé à la peinture ? Est-ce pour cela que, depuis deux mois, il a cessé de venir me donner des leçons ?
Vous ne le verrez plus, mademoiselle.
Il est parti ?
Il est mort !
Mort ?… Armand ?… Oh !… non… non… on vous a trompée, madame : aujourd’hui, tout à l’heure, j’ai eu des nouvelles d’Armand.
C’est impossible !
Un inconnu est venu payer, de sa part, je ne sais quelle dette, en annonçant qu’Armand avait quitté Paris pour n’y plus revenir !
Qui vous a dit cela ?
Un honnête garçon nommé Jean, qui habile la même maison que M. Armand…
Cet inconnu doit être un des complices du meurtre.