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WILLIAM, à Fanny.

Reste, petite.

BAPTISTE, à part.

C’est ça, il veut courtiser madame et il va gagner Fanny… En voilà une qui fait sa pelote ici. (Il sort.)


Scène II

FANNY, WILLIAM.
WILLIAM, s’étendant dans un fauteuil.

Donne-moi du feu, mon enfant.

FANNY.

Voilà, milord.

WILLIAM.

Merci ! Sais-tu que tu es gentille !… jolis cheveux qui frisent mal. Tiens, voilà qui est excellent pour faire une papillote.

FANNY.

Un billet de banque ?

WILLIAM.

C’est très-doux ! Je ne t’avais pas payé ma bienvenue ici, petite… Veux-tu m’être bien dévouée ? veux-tu me promettre de ne me rien refuser de ce que je te demanderai ?

FANNY.

Ah ! milord…

WILLIAM.

Tu portes là deux boucles qui te vont très-bien ; mais décidément tes cheveux frisent mal. Tu as de quoi faire une papillote et il t’en faut deux.

FANNY.

Encore un billet !

WILLIAM.

Je puis compter sur toi à présent ?

FANNY.

Sans doute ; pourtant je ne voudrais pas vous tromper. Je devine que vous avez des idées sur madame. Vous perdez votre temps. Depuis que je suis à son service, elle reçoit ce qu’il y a de mieux à Paris ; mais elle n’écoute personne. Elle aime M. Armand ; je comprends cela, car il est très-bien, mais elle ne veut aimer que lui.

WILLIAM.

Et tu ne comprends plus. Enfin te voilà tout à ma dévotion