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Scène XII

ALPHONSE, MADAME FIPPART, puis CERISE.
ALPHONSE.

J’allais entrer chez vous, ma chère madame Fippart.

MADAME FIPPART.

Vous avez à me parler ?

ALPHONSE.

Oui ; il faut vous armer de calme et de courage !

MADAME FIPPART.

De courage ? Monsieur Alphonse, vous allez me parler de mon fils !

ALPHONSE.

Oui !

MADAME FIPPART.

Il n’est pas malade ? non ? Oh ! je peux écouter à présent.

(Cerise parait en ce moment dans le rez-de-chaussée de gauche, dont la fenêtre est ouverte.)

CERISE, à part.

Qu’est-ce donc que M. Alphonse peut avoir à dire à ma tante ? (Elle écoute.)

ALPHONSE.

Madame, votre fils a commis, il y a six ou sept mois, un petit délit…

MADAME FIPPART, mettant la main sur son cœur.

Ah !

ALPHONSE, vivement.

Oh ! peu de chose ! mais enfin l’homme à qui il a emprunté… violemment, après avoir attendu, à ma prière, le retour de son débiteur, vient de me signifier qu’à bout de patience, il allait…

MADAME FIPPART.

Poursuivre ?

ALPHONSE.

Porter plainte au procureur impérial !

MADAME FIPPART, cachant sa tête dans ses mains.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu !

ALPHONSE.

Si cette plainte arrive au parquet, votre fils peut être…