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TULIPE.

Oh ! celui-là… il peut se flatter d’être un locataire insupportable… Chaque fois qu’il me voit, il me demande des réparations… si je l’écoutais, il y a beau jour que je serais ruinée. (Bruit de voiture.)

CERISE.

Tiens ! une voiture qui s’arrête devant chez nous.

TULIPE, Elle va regarder.

Oh ! la jolie calèche ! une belle dame en descend ! Ah ! en voilà une toilette !


Scène V

Les Mêmes, BACCARAT.
BACCARAT.

Monsieur Armand, je vous prie ?…

TULIPE.

C’est ici, madame.

BACCARAT.

Il est chez lui ?

TULIPE.

Non madame… il est sorti !

BACCARAT.

Sorti… Ah ! (À elle-même.) Allons, il m’oublie ! (Haut, après avoir regardé Tulipe et Cerise alternativement.) Mais je ne me trompe pas, c’est bien vous. Tulipe ! Cerise !

CERISE.

Vous nous connaissez ?

BACCARAT.

Si je vous connais ! Ah çà !… je suis donc bien changée, puisque vous ne m’avez pas déjà dit : « Bonjour, Fanchette ! »

TULIPE, vivement.

Fanchette !

BACCARAT, lui tendant la main.

Votre grande voisine de la rue des Fossés-du-Temple.

CERISE.

Fanchette, que nous n’avons pas revue depuis cinq ans ? Comment ! c’est toi ! (Se reprenant.) C’est vous !

BACCARAT, lui tendant aussi la main.

Tu avais bien dit, ma chère Cerise, oui, c’est moi.