C’est une fortune ! mais la dot n’est rien, c’est la jeune fille qui est tout…
Bien dit ! Allez acheter des gants, monsieur Jean, et revenez faire votre demande.
Ah ! vous avez donc compris que c’est mademoiselle Cerise que je veux, avec ou sans dot, et vous consentez ?… Ah ! madame Fippart ! chère madame Fippart ! Ah ! mademoiselle Cerise ! vous consentez… vrai ?
Mais allez donc acheter vos gants.
Ah ! faut pas m’en vouloir, je ne suis pas habitué à la réussite… La tête me tourne… j’ai comme des bluettes. Oh ! je crois que je vas tomber.
Eh ben !… eh ben !…
C’est passé… c’est passé… Oh ! madame Fippart, mademoiselle Cerise… je vas acheter des gants de peau. (Il court vers la porte et se cogne dans Tulipe, qui tient un arrosoir.)
Ah ! je vous ai fait mal !
Au contraire… tout me réussit à présent ! j’ai la chance ! Sapristi ! que je me suis fait mal ! (Il sort en courant.)
Qu’est-ce qu’il a donc, Jean Guignon ? Il est devenu fou ! (Elle continue à arroser.)
Scène III
Ah ! ma tante ! ma bonne tante !
Eh bien, quoi, cachotière ! tu as bien travaillé pour économiser tes six cents francs. Dame ! moi… j’ai fait ce que j’ai pu.
Oh ! pour moi, vous êtes bonne comme une mère ! ces