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Jean, vous êtes un brave garçon, pas mal de votre personne, enfin assez gentil pour un homme… »

CERISE.

Vraiment ?…

JEAN.

On m’a dit ça quelquefois. « Vous voulez vous mettre en ménage, c’est bien… Mais vous n’avez rien, la jeune fille n’a rien, et deux rien ensemble, ça ne fait pas grand’chose. »

MADAME FIPPART.

C’est vrai.

JEAN.

Vous voyez…

MADAME FIPPART.

Mais on te dira peut-être : « Mon ami Jean, l’amour du travail est la meilleure et la plus sûre fortune… » Et puis il y a des demoiselles qui ont quelquefois des dots… cachées ; n’est-ce pas, Cerise ?

CERISE, sans lever la tête.

Oui, ma tante… il y en a.

MADAME FIPPART.

J’en connais une qui apporterait à son mari… Combien apporterait elle, Cerise ?

CERISE.

Six cents francs, ma tante !

JEAN, ébahi.

Six cents francs !… vous connaissez des demoiselles qui ont six cents francs de dot ?

MADAME FIPPART.

Cerise se trompe… la demoiselle que je connais apporterait mille francs.

CERISE.

Non… non… j’ai dit six cents !

MADAME FIPPART.

Je suis mieux renseignée que toi.

JEAN.

Mille francs ?

CERISE.

Mille francs !

MADAME FIPPART.

Serait-ce un joli parti, cela, Jean ?…