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PROLOGUE. 11. Par ici, messieurs . CARRIGUE . COCARDASSE . Mes maîtres, je crois qu’il est temps de décrocher vos rapières . (Ils ceignent leurs épées . ) Maintenant serrons les rangs ! (Ils se remettent à table . Tous les coudes se touchent.) CARRIGUE, dans la coulisse . Voilà notre affaire ! COCARDASSE . Nous disons donc que le meilleur moyen de tenir la garde à un prévôt gaucher... CARRIGUE, sur le seuil . Hola ! l’auberge est pleiné. Il faut la vider. (Ils entrent.) Cà, qu’on déguerpisse, et vite ; il n’y a place ici que pour les volontaires du roi... (Tous les spadassins veulent se lever . Cocardasse les arrête . ) COCARDASSE . De la tenue, soyons paisibles, et faisons danser, en mesure messieurs les volontaires du roi... ( Ils se lèvent et saluent avec une excessive politesse . ) CARRIGUE. Ne voyez-vous pas que nous avons besoin de vos tables et de vos escabelles ? COCARDASSE . As pas pur ! Nous allons vous donner tout cela , mes mignons. (I prend un broc qu’il écrase sur la tête de Carrigue .) Ces messieurs sont servis. PASSEPOIL . B Une seconde tournée ! (Il se dispose à jeter une escabelle . ) CARRIGUE ET SES HOMMES . En avant ! Lagardère ! Lagardère ! (Cocardasse et Passepoil laissent tomber leurs tabourets .) COCARDASSE . Bas les armes tout le monde ! PASSEPOIL . Qu’est-ce que vous avez dit ? COCARDASSE . Quel nom avez-vous prononcé ? STAUPITZ . Nous allions les manger comme des mauviettes ! COCARDASSE. La paix ! Pourquoi avez-vous crié Lagardère ! CARRIGUE . Parce que Lagardère est notre capitaine . COCARDASSE . Le chevalier Henri de Lagardère .