Iamais couteau, dague ni pique
N’ont tire de/on noble jlanc,
Vne feule goutte defang,
Tant /on courage ejl pacifique.
Le vin ejl tout fan élément.
Rien que le vin tant feulement.
Ne le pofjede & le gouverne.
Bref le vin le fait triomfer.
Si le vin ejloit en Enfer,
Il fer oit d’Enfer fa taverne.
lefcai qu’à tout plain d’envieus,
L’yuroigne ejifi fort odieus,
Qu’vn chacun des pierres lui rue,
Chacun le fuit, chacun le court.
Et que cejfant qu’il fait lefourd,
On lui ferait quitter la Rue.
Mais quand le fot peuple le fuit.
Il ejî plus feur parmi le bruit.
Que n’ejl vn cheval de trompette,
Il n’entre iamais en courrous.
Il fait moins de cas de ces fous.
Que d’ouyrfon cul quand il pette.
Bref tout en vn beau mot ie di,
Ce qui fait l’yuroigne Hardi,
C’eft que le vin en ejt la Butte,
Lors qu’au bouchon frais & gaillard,
Il court plus roide qu’vn quillard,
Ne ferait dejfus vne butte.
Sur tout il blâme ces efprits
Page:Angot l’Éperonnière - Les Nouveaux Satires et Exercices gaillards, éd. Blanchemain, 1877.djvu/236
Cette page n’a pas encore été corrigée
200
LA MVSE
