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Ici les orateurs dont la voix souveraine
Des whigs et des torys a dominé l’arène,
Ces ministres fameux, esprits vastes, puissants,
Que sacrent du pays les destins florissants !
Salut, rivaux unis dans la lugubre enceinte,
Pitt, ardent protecteur de la royauté sainte,
Fox, dont le mâle accent, cher à l’humanité,
Du noir qui le bénit fonda la liberté !
Là c’est Garrick, l’acteur, l’aigle des jeux scéniques ;
Ici Newton, qui, fort des pensers tyranniques
Dont il était rempli, flambeau victorieux,
Dévoila les secrets de la terre et des cieux !


Grands hommes que la gloire à son banquet rassemble,
Oh ! quel charme je trouve à vous voir tous ensemble !
Car, avec les rayons de votre front vainqueur,
Je vous contemple tous de l’esprit et du cœur ;
Car, ainsi que les morts ranimés par le Dante,
À l’appel souverain de la pensée ardente
Qui vous réveille tous, vous dites : Nous voilà !
Vous ne murmurez pas ! et Byron n’est point là !


Oh ! non, c’est vainement qu’un puissant statuaire,
Thorlwaldsen, a sculpté son marbre mortuaire ;