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Ces bronzes ornements de tes places publiques,
Tes parcs aux claires eaux, tes fraîches basiliques,
Ô Londres ! et tes docks incessamment ouverts
Aux tributs qu’en ton sein apporte l’univers !
Que j’aime ce tunnel, la merveille du monde,
Montrant Brunel vainqueur de l’envie et de l’onde ;
Et ce square de tours par le fleuve enclavé,
Commencé par César, par Guillaume achevé,
Qui vit tant d’échafauds et dont les pierres noires
Content au voyageur tant de tristes histoires !
Et Richmond !… Le regard qui de Richmond descend
N’a jamais rencontré d’aspect plus ravissant
Que ce mélange frais de plaines, de vallées,
De cottages, de bois et de prés verts mêlées,
Que se plaît à couper de ses franges d’azur
La Tamise contente encor d’un sort obscur,
Image de la vierge humble et timide encore
Qui, pour voir les cités que le luxe décore,
N’a pas quitté le chaume abri de son berceau !
C’est un beau monument que Saint-Paul, ce vaisseau,
Du culte réformé superbe cathédrale,
Que pare de Nelson la pierre sépulcrale,
Dont la haute coupole et le dôme romain
Ont de Newton aidé le glorieux chemin !
Mais Londres, c’est surtout pour ton vieux monastère
Que j’ai besoin de dire : Honneur à l’Angleterre !