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Mais des taches de sang souillent la blanche moire
De ta robe aux reflets ondoyants et soyeux ;
Et, malgré tout l’éclat que jette ta mémoire,
De ton aspect royal je détourne mes yeux ;
Et je pleure, en lisant en mon âme attendrie,
En proie au souvenir d’une autre majesté,
La courageuse mort de la belle Marie,
Dont le crime pour toi n’était que sa beauté !


Voilà Charles-Premier sous l’armure dorée
Dont Londres, en bénissant son règne paternel,
À genoux, contemplant sa face vénérée,
Lui présenta l’hommage en un jour solennel !
Oh ! qui pouvait penser, au milieu de la fête
Où l’on voyait joyeux tout un peuple accourir,
Que Stuart au billot irait porter sa tête
Et que ce peuple ingrat le laisserait mourir !…


Anne, toi dont le nom rayonne dans l’histoire,
Que tu mérites bien l’éclat dont tu jouis !
Ton règne ami des arts et cher à la victoire
Balança la grandeur du règne de Louis !
Si Marlborough, guerrier à la gloire éternelle,
T’apporta ses lauriers, opulente moisson,