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PÉLERINAGES.

Des masses de clarté doraient les Tuileries,
Où, parmi les parfums, les fleurs, les pierreries,
S’agitaient à l’envi les évolutions
Des danses, des amours et des ambitions ;
Où le représentant de notre nouvelle ère,
Monarque improvisé par le vent populaire,
Caressait de la voix, du geste et du regard,
Les soutiens patentés de son trône bâtard ;
Et l’œil sur le château brillant et solitaire ;
Depuis les derniers ans du siècle de Voltaire,
Me disais-je, depuis que j’ai ma place au jour,
Au milieu des splendeurs de ce vaste séjour,
Qui tremble maintenant sous le bruit d’une fête,
Que d’hôtes différens ont reposé leur tête,
Et que de fêtes, sœurs de celle que voilà,
Comme des visions ont aussi passé là !

Puis, regardant le Louvre, au gré de ma pensée
Fantastique miroir de sa gloire passée,
Mêlant les jours anciens avec les jours nouveaux,
Je voyais tous les arts concourant aux travaux