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« Je ne verrai donc plus les moissons ravagées,
» Les temples sans autels, et les cités plongées
 « Dans des fleuves de sang !
» Le fils va respecter la cendre de son père ;
» Le frère, avec orgueil, désormais de son frère »
Épargnera le flanc !

» À la voix de leurs chefs les nations dociles
» Ne s’écarteront plus de ces routes faciles »
 » Que leur tracent les lois ;
» Et, juge sans pouvoirs, le sujet parricide
» N’osera plus lancer l’anathème homicide
 » Sur la tête des rois ! »

Toi, dont l’astre éclatant luit sur notre contrée,
À qui les souverains d’une guerre sacrée
Ont confié le faix,
Monarque fortuné, ton attente est remplie ;
Par le bras de ton fils tu vois l’œuvre accomplie :
Il a conquis la paix !

Toi, qu’à de longs malheurs le sort a mise en proie,
Héroïne des Francs, aux transports de la joie
Abandonne ton cœur :
Tel que ces anciens preux, appuis de la justice,
Ton époux vient t’offrir, en sortant de la lice,
Les lauriers du vainqueur.