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C’est en vain qu’en leur antre ils menacent ma tête,
Que leur tourbe me crie, en sa fureur : « Arrête :
« Sinon, barde imposteur, ton jour est arrivé ;

« Sinon tu peux, serpent, faire venir un prêtre,
« Notre bras devant Dieu te fera comparaître,
« Le mot est dit : sur toi le poignard est levé ! »

Moi, poëte soldat, je battrais en retraite,
Traître à la voix d’en haut dont je suis l’inteprète,
Je ne remplirais pas ma sainte mission !

Qui, moi, je sortirais de cette noble arène
Où ma foi de son feu m’illumine et m’entraîne ;
Je m’anéantirais dans ma désertion !

Devant ces égorgeurs de notre pauvre France,
Que Verhuel second plongea dans la souffrance,