voie du Journal des Débats, attira à M. Savigny les plus vives remontrances.
» Dès le jour même il fut appelé à la Marine : on lui dit que Son Excellence était mécontente, et qu’il eût à prouver de suite qu’il était innocent de la publication de nos malheurs, dont toute la France s’affligeait en s’intéressant au sort des victimes.
» Mais tout avait changé pour M. Savigny ; au lieu de l’intérêt que devait inspirer sa position, il venait d’appeler sur lui la sévérité du ministre, et il lui fallait justifier d’avoir osé écrire qu’il avait été très-malheureux par la faute d’autrui.
» Enfin, il n’y avait qu’un moyen de prouver que ce n’était pas lui qui avait donné sa relation au rédacteur du Journal des Débats ; c’était d’avoir l’aveu même de ce rédacteur. Fort de sa conscience, il alla le trouver ; et sans hésiter, cet écrivain rendit loyalement hommage à la vérité, par le certificat transcrit ci-après :
« Je certifie que ce n’est point de M. Savigny que je tiens les détails de la Méduse, insérés sur la feuille du 13 septembre 1810.
» Ce certificat fut remis entre les mains de M. Carpentier, et par
- ↑ Le Rédacteur ne voulut jamais insérer dans son certificat, qu’il tenait l’article de M. Decazes.