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Il arriva à Paris le 11 septembre. Son premier soin fut de se présenter au ministère, où il déposa tous les écrits qu’il avait rédigés sur le naufrage de la Méduse.

» Mais quel fut son étonnement de voir, le lendemain, dans le Journal des Débats, du 13 septembre, un extrait de sa relation, copiée presque littéralement.

» Il chercha alors d’où les rédacteurs de ce journal avaient pu tenir ces détails : il lui fallut peu de temps pour trouver le mot de cette énigme.

» On n’exposera point ici par quel moyen son manuscrit a été connu du rédacteur de ce journal. On se bornera a dire que M. Savigny, étant encore à Brest, M. de Venancourt, capitaine de frégate, qui avait des relations avec le ministre de la guerre, dans l’intention de lui être utile, lui demanda une copie de son mémoire qu’il devait faire parvenir au ministre de la marine, par la voie de M. Forestier, conseiller d’État et directeur d’une des divisions de l’administration de la marine, intendant de la maison de Louis XVIII.

» Cette copie de nos aventures fut donc confiée à M. de Venancourt, et par lui envoyée à Paris.

» M, Savigny n’avait pris ce parti que parce que son intention était alors de se rendre dans sa famille, sans passer par la capitale.