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Le 24 novembre ne reçut-il pas du major et du capitaine Campbell trois cents francs pour faire son voyage ! Avec de pareils secours se contente-t-on d’une nourriture grossière et d’un drap de lit pour couverture ?

C’était un besoin pour M. Correard, que de mentir, dénigrer ou se plaindre. La manière dont il traite les personnes les plus honorables suffit pour justifier ce que j’avance.

M. Correard craignant de s’exposer à l’insalubrité du camp de Daccard, où il devait se rendre comme exploiteur, d’après un traité passé par le ministre de la marine, du 16 mai 1816, il préféra résider à Saint-Louis, où il demanda et obtint des médecins anglais, un certificat tel que le gouverneur point s’opposer à son départ. En effet, M. Schemaltz accueillit sa demande d’une manière toute paternelle, et deux jours après le passage lui fut donné sur la gabarre la Loire.

La Loire mit à la voile le 1er novembre 1810, et entra en rade de l’ilc d’Aix, le 20 du même mois.

M. Correard se rendit, en descendant de ce navire, à l’hôpital de Rochefort, où il fut autorisé à passer tout le temps nécessaire pour son rétablissement. Il voyait tous les jours son compagnon d’infortune M. Savigny.

Laissons un instant Correard jouir des soins attentifs et de tous les égards imaginables que les employés de l’hôpital lui témoi-