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Et celle peinture qui ne sent pas l'amitié se termine par ces deux vers :
y a quelques exceptions, homme ou femme, Mais ceci esl la vie de la Gentry , en général i.
Partout où il en trouve l'occasion, il place quelques mots contre les nobles, quelque terme méprisant qui les rend odieux et ridicules. Dans Les Deux Ponts d'Ayr, il représente :
Une genlry stupide, à tête de liège, sans grâce,
La dévastation et la ruine de la contrée,
Des hommes faits à trois quarts par leurs tailleurs et leurs barbiers 2,
Ailleurs, c'est :
Le comte féodal, hautain,
Avec sa chemise à jabol et sa canne brillante,
Qui ne se croit pas fait d'os vulgaires,
Mais marche d'un pas seigneurial, Tandis qu'on ôte chapeaux et bonnets ^
Quand il passe ■*.
Ou bien c'est, quelque gros propriétaire, stupide et lourd, qui se lient l'oreille, se passe la main sur la barbe, et arrache de sa gorge un compli- ment rauque comme une toux. Dans ses chansons d'amour, le prétendant riche et sol réparait constamment, tourné en ridicule, abandonne pour le jeune galant, pauvre et aimé *. Dans une ballade écrite au moment d'une élection il chante :
Mais pourquoi plierions-nous devant les nobles?
Cela est-il contre la loi ?
Car quoi ? un lord peut être un idiot,
Avec son ruban, sa croix et tout cela.
Malgré tout cela, malgré tout cela,
A la santé de Héron, malgré tout !
Un lord peut être un chenapan,
Avec son ruban, sa croix et to%t cela s.
Quand il trouve à frapper sur un lord, il n'y manque pas, témoins ses vers sur le duke de Queensberry « ce reptile qui porte une couronne ducale ^ » ; et sa pièce véritablement féroce contre le comte de Breadal-
1 The Tiva Dogs.
2 The Brigs of Ayr.
3 Second Epistle lo Lapraik.
4 Willie Chalmers.
5 Bnllad on M Heron's Election.
6 Verses on the destruction of the woods near Drumlanrig.