Page:Angellier - Dans la lumière antique, Les Épisodes, p1, 1908.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Fais silence un instant ! Le mouton bêle encore ;
De quelle voix plaintive et tremblante il implore !
Ne te semble-t-il pas plus proche du village ?
Si l’un des chiens pouvait l’entendre, ils feraient rage
Tant que ce lourd butor de berger se réveille,
Il se met, pour dormir, des cailloux dans l’oreille !
Écoute ! un aboiement ! — Ô Pan, vieux dieu, brave homme,
Demain, outre ton tas d’olives et ta pomme,
Je te promets la plus désirable des pèches
Qui rougissent mon mur, et plusieurs figues fraîches,
Mises, pour t’honorer par un don plus insigne,
Dans un panier d’osier sur des feuilles de vigne.