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LE GARDIEN DE MOISSONS.

to Cloudesley S H. Brereton.

Le maître m’a posté sur le bord de ce champ ;
J’y reste du matin jusqu’au soleil couchant
Pour chasser les oiseaux et leurs essaims avides.
À la moisson dernière il eut tant d’épis vides
Que la paille foulée aurait dû lui livrer
Trois fois le poids de grain qu’il a fait mesurer
Dans ses boisseaux de bois, aux portes de la grange.
De sa déconvenue, à présent, il se venge,
Et les oiseaux pillards n’approchent pas en vain.


Il m’a fourni d’abord un grand disque d’airain
Sonore et frémissant ; lorsque mon poing le frappe,
Un gros bourdonnement menaçant s’en échappe,
Qui grandit par degrés et fait trembler les airs.
Les oiseaux s’enfuyant par des côtés divers