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LES DROITS DU VOYAGEUR.

Platon dit dans Les Lois : « Que celui qui voyage,
» Passant par un hameau, par un bourg, un village,
» Sans être convaincu de larcin ni de vol,
» Puisse cueillir à l’arbre ou ramasser au sol,
» S’il respecte le mur, la haie ou la barrière,
» La juste quantité de fruits mûrs nécessaire
» Pour étancher sa soif ou pour calmer sa faim,
» Car celui qui voyage est l’hôte du chemin !
» Qu’il cueille le raisin, la grenade, la figue ;
» Et que son serviteur, partageant sa fatigue,
» Partage aussi son droit à l’offrande de tous.
» Si d’autres fruits encor, les acides, les doux,
» La pomme, le limon, le brugnon et la poire,
» Ceux qui sont nourriciers ou dispensent de boire,