Devant cet atelier où je cherchais, assis,
Des projets incomplets et des vœux indécis !
Par toi, le voilà riche, à présent, de desseins
Surs, virils, radieux, généreux et sereins,
Et me voici debout, tout prêt à leur offrir
Ma vie et tout cet être où tu les fis frémir !
Je ne veux pas qu’un don, trop précieux et rare
Et digne d’un palais ou d’un temple, s’égare
Sous le toit ignoré de mon humble demeure.
Il suffit, si tu veux, qu’il y séjourne une heure,
Qu’il la pare un instant, pour s’en aller ensuite
Triompher sur les murs somptueux qu’il mérite,
Aux yeux d’un peuple ému qui devant lui s’amasse.
L’honneur de ma maison, potier, sera la place
Qu’il aura de sa gloire un moment éclairée,
Et j’y mettrai des fleurs, la tenant pour sacrée.
Qu’il ne soit pas indigne, ô vierge, de ton toit !
Et si, chaque matin, ton regard l’aperçoit