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la seule réalité de nos jours qui passent comme un songe. Après l’Ecclésiaste, il nous répète de cent façons « Tout est vanité et poursuite du vent, » mais il ajoute : « Réjouis-toi dans le présent : c’est là le but de la vie. » La pénétration de la pensée, son aigu, la qualité cristalline de la forme, la richesse contenue des images, l’absence de toute amplification lyrique, mettent Omar Khayyam au rang des plus rares poètes.

Aussi retrouve-t-on sans peine les vers sortis de sa main et rien n’est plus aisé que d’écarter les quatrains confus et mystiques qui, au cours des siècles, ont été maladroitement mêlés aux pierres dures gravées par Omar Khayyam. Fitz-Gerald donne maint quatrain qui n’a pas sa place dans l’œuvre si nettement délimitée du poète.

En voici un exemple, parmi bien d’autres que je pourrais citer :