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drogman à la légation de France à Téhéran, savait sans doute le persan, mais n’avait qu’une connaissance médiocre du français. Il a réussi dans la tâche difficile d’obscurcir la lumineuse beauté du poème persan et ce qu’il nous donne est à dégoûter de Khayyam.

Voici sa traduction du même quatrain :


Ô Khayyam, quand tu es ivre, sois dans l’allégresse. Quand tu es assis auprès d’une belle, sois joyeux. Puisque la fin des choses de ce monde, c’est le néant. Suppose que tu n’es pas, et puisque tu es, livre-toi au plaisir.


Il faut remarquer ici que, comme il est de règle dans les quatrains persans, les premier, second et quatrième vers riment, et le troisième est un vers blanc. Dans le quatrain que nous donnons, Omar Khayyam termine les premier, deuxième et quatrième vers par les