si méprisable que tout ce qu’il pouvait
faire lui était indifférent, de sorte que ce
serait lui faire trop d’honneur que d’avoir
quelque ressentiment contre lui. La cour
était trop peste pour cacher au duc une
réponse comme celle-là, et au lieu qu’il
tirait vanité auparavant d’avoir été oublié,
il eut tant de sujet de s’en affliger que tout
autre que lui en serait mort de douleur.
La cabale fut dissipée par ce moyen ; mais, quelque pouvoir qu’eût le Roi, il lui fut impossible d’arracher de l’esprit de la jeunesse la semence de débauche qui y était trop fortement enracinée pour être sitôt éteinte. Cependant, les dames firent de grandes réjouissances de ce qui venait d’arriver, et, quelques-unes des croix de ces chevaliers étant tombées entre leurs mains, elles les jugèrent dignes du feu, quoique ce fût une faible vengeance pour elles. Après cela, elles crurent que cette jeunesse serait obligée de revenir à elles ; mais elle se jeta dans le vin, de sorte que tous les jours on ne faisait qu’entendre parler de ses excès.