ladet[1] étaient ceux qui faisaient le plus
de bruit dans le chapitre et qui prétendaient
s’attribuer cet honneur à l’exclusion
l’un de l’autre : Manicamp, parce qu’il
avait plus d’expérience qu’aucun dans le
métier ; le duc de Grammont, parce qu’il
était duc et pair et qu’il ne manquait pas
aussi d’acquit ; pour ce qui est du chevalier
de Tilladet, il fondait ses prétentions
sur ce qu’étant chevalier de Malte, c’était
une qualité si essentielle pour être parfaitement
débauché que, quelque avantage
qu’eussent les autres, comme ils n’avaient
pas celui-là, il était sûr qu’il les surpasserait
de beaucoup dans la pratique des
vertus.
- ↑ Au livre premier de l’Histoire amoureuse des
Gaules, Bussy-Rabutin trace de Manicamp un long
portrait, au cours duquel il dit que le comte de Guiche
et lui s’aimaient fortement, « comme s’ils eussent été
de différents sexes ».
Le duc de Grammont, fils du maréchal et frère du comte de Guiche. Il épousa, le 15 mai 1668, Marie-Charlotte de Castelnau, fille du maréchal de ce nom.
Gabriel de Cassagnet, dit le chevalier de Tilladet, chevalier de Malte en 1646, fut lieutenant général des armées du roi et gouverneur d’Aire. Il mourut en 1702.