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qui était devenue une affaire de parti entre les M… et les J… Je ne répéterai point ici ce qui en a été dit ; toutes les procédures vous sont connues, vous avez vu les factums, les écrits qui ont paru de part et d’autre et vous savez quelle en a été la suite. Voici le peu que j’en sais par moi-même, au delà du fait dont je viens de vous rendre compte.

« Mademoiselle Eradice est à peu près de mon âge. Elle est née à Volnot, fille d’un marchand auprès duquel ma mère se logea, lorsqu’elle alla s’établir dans cette ville. Sa taille est bien prise ; sa peau d’une beauté singulière, blanche à ravir ; ses cheveux noirs comme geai ; de très beaux yeux ; un air de Vierge. Nous avons été amies dans l’enfance ; mais lorsque je fus mise au couvent, je la perdis de vue. Sa passion dominante était de se distinguer de ses compagnes, de faire parler d’elle. Cette passion, jointe à un grand fond de tendresse, lui fit choisir le parti de la dévotion, comme le plus propre à son projet. Elle aima Dieu comme on aime son