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parquet, du 11 septembre : le P. Girard hors de cour et de procès ; la demoiselle Cadière condamnée à être pendue et auparavant appliquée à la question, etc. M. de Gaufridy, premier avocat général, était d’avis de faire pendre et brûler le P. Girard, et mettre tous les autres hors de cour ; mais, au parlement d’Aix, on compte les voix au parquet pour formuler les conclusions, et c’est l’autre avis qui a prévalu. On a été ici fort surpris de l’étrange différence des opinions de ces messieurs. »

« Enfin, cette fameuse affaire a été jugée le 10 de ce mois, et le jugement est des plus singuliers. On décharge le P. Girard des accusations formées contre lui et des crimes à lui imputés. On renvoie la demoiselle Cadière chez sa mère, pour en avoir soin, et on la met hors de cour et de procès, ainsi que tous les siens. Il n’y a pas le moindre dommages et intérêts prononcé par ce jugement. Onze juges ont condamné le P. Girard à être pendu et brûlé, et onze l’ont déchargé