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« Les jésuites sont malencontreux ; en même temps que les affaires de la religion et les persécutions dont tant de prêtres sont l’objet leur ont attiré, on peut le dire, la haine de la plus grande partie de Paris, il est arrivé une diable d’histoire au recteur de la maison des jésuites de Toulon, homme de cinquante ans, appelé le P. Girard. Il est accusé d’avoir suborné une pénitente de dix-huit ans, nommée mademoiselle Cadière, de l’avoir ensorcelée, de l’avoir rendue mère et de l’avoir fait avorter. Cela fait un procès épouvantable au parlement d’Aix, et nombre de mémoires imprimés, de part et d’autre, se distribuent publiquement à la porte des promenades et des spectacles. Ils s’impriment à Paris, quoique faits à Aix, et on ne peut pas y suffire. »

« L’affaire du P. Girard et de la demoiselle Cadière, au parlement d’Aix, est ce qui occupe aujourd’hui toute la France et même l’Europe, car on en envoie les mémoires partout. Voici les conclusions du