Page:Anecdotes pour servir à l’histoire secrète des Ebugors, 1912.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 108 —


sanglant des affronts. Il n’y aura plus maintenant de différence entre les Todéves et nous. Nous serons confondues avec cette perfide nation. Dieux ! cette idée seule fait frémir. Mais, hélas ! que servent nos plaintes et nos gémissements ? Ce sont nos pertes qu’il faut songer à réparer ; si l’on veut que nous ne restions pas inutiles à la garnison, qu’on nous fournisse au plus tôt les moyens de continuer notre service. »

On eut égard à de si justes plaintes, on donna à ces vieilles désolées toutes les choses dont elles avaient le plus besoin pour les expéditions militaires. Les jeunes, qui pouvaient absolument se passer de tout cet attirail, s’en défirent bien généreusement en faveur de celles pour qui ces choses étaient d’une nécessité indispensable.


Vignette de fin de chapitre
Vignette de fin de chapitre