sanglant des affronts. Il n’y aura plus
maintenant de différence entre les Todéves
et nous. Nous serons confondues avec cette
perfide nation. Dieux ! cette idée seule fait
frémir. Mais, hélas ! que servent nos plaintes
et nos gémissements ? Ce sont nos
pertes qu’il faut songer à réparer ; si l’on
veut que nous ne restions pas inutiles à la
garnison, qu’on nous fournisse au plus
tôt les moyens de continuer notre service. »
On eut égard à de si justes plaintes, on donna à ces vieilles désolées toutes les choses dont elles avaient le plus besoin pour les expéditions militaires. Les jeunes, qui pouvaient absolument se passer de tout cet attirail, s’en défirent bien généreusement en faveur de celles pour qui ces choses étaient d’une nécessité indispensable.